vendredi 4 janvier 2008

Laudec, itinéraire d'un enfant doué - interview par Christine BLANC



Antonio De Luca, alias LAUDEC que nous avons rencontré au Festival de la BD de Roquebrune Sur Argens, nous a fait l'honneur d'accepter de répondre à nos questions! Un véritable plaisir de découvrir le "papa" du célébrissime Cédric. Vous en connaissez beaucoup, des artistes qui réussissent à passionner leurs lecteurs sur plusieurs générations? Et bien, depuis 20 ans et 21 tomes, Laudec et Cauvin captivent avec Cédric, petits et grands grâce à leurs planches et leurs bulles toujours remplies d'humour et de malice!

Laudec a commencé dans le métier en publiant une série d'histoires courtes dans Spirou en 1979, les Contes de Curé-la-Flûte, puis des histoires plus longues comme l'An 40 et Marché noir et bottes à clous. Dès 1985, il assiste Walthéry sur les décors de Natacha et sur Tchantchés. 1987 est l'année des débuts de Cédric, avec l'aide de Cauvin. Son style s'affirmera en 1993 avec Taxi Girl. Aujourd'hui Laudec est considéré comme un des artistes qui a su à la fois perpétuer et renouveller l'esprit Spirou.




Monsieur Laudec, pour vous, le dessin, c'est inné ?
LAUDEC - Antonio De Luca - Le dessin a toujours été ma passion depuis mon plus jeune âge, mais je n'imaginais pas que l'on puisse en faire un métier. Il faut dire que la B.D avait une assez mauvaise réputation surtout chez les parents qui la considéraient comme de la «sous-littérature».
Etant donné que je n'étais pas trop mauvais élève, je fus poussé vers une formation technique. Je suis sorti de l'école avec un diplôme de gradué en électronique et automatismes.
Je suis allé me présenter dans une entreprise qui fabriquait du matériel électrique de roulage (trains- métros etc...).




Comment êtes vous venu à la BD ?
Après plusieurs années passées dans un bureau d'études de cette société, le virus du dessin artistique ne m'avait toujours pas quitté, c'est pourquoi je décidai d'aller frapper à la porte des éditeurs ...sans succès.
Enfin, un jour, alors que je participais à un concours de B.D dont le jury était exclusivement composé d’auteurs confirmés ( Franquin, Peyo, Roba, Hubinon, Walthéry et bien d'autres), j'ai eu la chance de gagner le premier prix qui consistait à être publié dans le journal de Spirou. Ce fut le début de ma carrière professionnelle en B.D.


Quelle est l’origine de votre surnom ?
Je me suis trouvé un surnom ou plus précisément une anagramme de mon nom. Laudec, alias "De Luca" était né.

Cédric a fêté en 2007 ses 20 ans ! Qu’est il devenu ?
En 1987, avec le scénariste Raoul Cauvin, nous avons créé la série "Cédric" dont le succès a été au rendez-vous dès le 5 ème album. Nous en sommes maintenant au 21ème volume. La série a généré un dessin animé qui en est au 156ème épisode et qui est diffusé dans une vingtaine de pays.
Ce dessin animé a également engendré une centaine de licences et de produits dérivés.




Et Taxi Girl ?
En parallèle avec cette série, deux albums scénarisés par R. Cauvin ont étés publiés chez Dupuis sous le titre "Taxi-Girl". Cette nouvelle série racontant les déboires d'une" chauffeuse" de taxi à Paris a été abandonnée par manque de temps.


Que représentent pour vous des Festivals comme celui de Roquebrune sur
Argens où nous nous sommes rencontrés ?

Un festival comme celui de Roquebrune représente pour un auteur comme moi, l'occasion de rencontrer mon public et mes collègues. Le travail de dessinateur B.D est un travail de solitaire. Un festival est l'occasion rêvée de rencontrer d'autres auteurs dans une ambiance conviviale. Il est également le lieu ou on peut avoir un "retour" direct des lecteurs (Un peu comme un chanteur qui a le retour de sa voix via l'oreillette).
Par conséquent, je privilégie toujours les l festivals qui permettent la convergence de ces deux critères : rencontre avec le public et rencontre avec les collègues dans un lieu agréable ce qui est le cas de Roquebrune sur Argens.



Quelle est votre relation aux autres dessinateurs invités à ce Festival ?
Mes relations avec les autres auteurs sont toujours très bonnes car il n'y a pas de véritable concurrence entre nous, étant donné que nous avons tous nos spécificités. La seule concurrence véritable est le fait de certains médias qui opposent les auteurs via les chiffres de ventes, de placement etc...

Comment organisez-vous votre journée de travail ?
Ayant pris l'habitude de travailler le matin et l'après-midi au bureau d'études, j'ai gardé ce rythme de travail contrairement à certains de mes confrères qui privilégient le travail de nuit.


Pouvez-vous nous parler de l’évolution de votre méthode de travail au fil des années ?
Depuis quelque temps, j'ai rangé mes crayons et papiers et je me suis tourné vers le dessin virtuel à l'ordinateur.
Les couleurs de la série étaient déjà depuis plusieurs années réalisées par ordinateur.

Pouvez-vous nous parler de vos outils de travail ?
Les outils et programmes actuels permettent de réaliser maintenant les crayonnés et les encrages. Je pense que l'avenir de cette méthode de travail est déjà tracé, surtout chez les jeunes auteurs très ouverts aux outils modernes. Est-ce un bien, est-ce un mal, l'avenir seul nous le dira!
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mercredi 26 septembre 2007

Stephane Colman, De la Terre à la Lune, interview par Christine BLANC

L'art dans la famille de Stéphane Colman c'est une histoire vieille de plusieurs générations! Robert Crommelinck, le grand père de Stéphane s'est interessé très tot à la peinture grace à son père, ébéniste, menuisier et peintre amateur. Les oeuvres de Robert Crommelinck sont nombreuses et variées. Son art principal est la peinture, mais il s'est essayé à d'autres techniques comme la gravure, le dessin, l'aquarelle ou encore la fresque. Son petit fils, Stéphane Colman, lui aussi s'est intéressé à l'art, attiré très jeune par les peintures de son grand père. Ses premières planches datent de 1976 (pour Jijé, Joseph Gillain, dessinateur belge de BD et pilier du journal Spirou). Il a alors 15 ans. Puis Stéphane Colman suit des cours à l'Académie des Beaux-Arts de Liège. En 1980, il dessine trois histoires de Marsouin Pedzouille dans Aïe ! En 1982, il réalise pour Spirou une histoire de 20 pages avec le scénariste Stephen Desberg. Après des travaux publicitaires, et dans le stylisme, on le retrouve avec Billy The Cat en 1987, Dans la peau d'un Chat...
Aujourd'hui Stephane est scénariste pour le Marsupilami, mais lui aussi a fait un bond dans la Quatrième Dimension, en travaillant sur les keyarts de Fly Me To The Moon.

Stéphane COLMAN, comment devient-on scénariste de BD ?
C’est avant tout l’envie de raconter des histoires, de créer un univers, d’inventer des aventures de personnages de façon littéraire et de les proposer à un dessinateur.

(c’est à ce moment qu’Eric Maltaite ajoute : « c’est un ‘serial conteur’. Même entre nous, il n’arrête pas de raconter des histoires !’)

C’est aussi une histoire d’amitié, de rencontres, avec Eric et avec Luc (Batem). En ce qui concerne la formation, souvent, on peut trouver des cours de scénario dans les écoles de bd ou à Angoulème, mais moi, j’ai plutôt appris sur le tas.

Quand et comment avez-vous commencé en tant que scénariste ?
J’ai commencé en 1978 à écrire mon propre scénario, puis j’ai continué en 1981 pour un album d’Eric.

Comment se concocte un scénario de bd ?
C’est quelque chose de très spécifique, avec un rythme différent du scénario de dessin-animé par exemple. Il faut trouver la bonne balance entre l’action, le narratif et les repos, comme dans une partition de musique. De plus, il faut impérativement caser ce que l’on a à dire en 44 pages. Je me souviens qu’un jour, j’avais demandé à l’un des directeurs de Dupuis, Philippe Van Doren, s’il était possible d’envisager un Billy The Cat en deux volumes. Il m’a répondu, « Oui, mais un sculpteur n’a qu’un seul bloc de marbre à sculpter, et il ne peut rien rajouter. Ces 44 pages c’est ton bloc. Le chef d’œuvre existe là dedans ». J’ai donc considéré cette contrainte comme un outil, pour éviter de se perdre.

Comment se passe votre collaboration avec Batem sur le Marsupilami ?
J’aime lui rendre mes 44 pages en une fois. Nous discutons bien. Je le tiens au courant de mes idées, mais je ne lui montre jamais rien avant d’avoir terminé. De plus la particularité de mes scénarios, c’est qu’ils sont entièrement dessinés. Je serais incapable de faire un scenario sans dessin. Cela vient probablement du fait que je suis dessinateur. Je fais même une couverture avec le titre ! Quand je commence un scénario, l’idée de la fin est claire à 60%. Mais des modifications sont toujours possibles. Je vais chez Luc, je passe deux heures à lui raconter l’histoire, et je fais totalement autre chose. Mais rien n’est jamais perdu. Le principal est de faire plaisir à Luc. Le dessinateur passe 7 à 9 mois sur une histoire. Il faut vraiment qu’il s’amuse pour pouvoir transmettre son plaisir au lecteur.




Quel est votre rythme de travail ?
Luc et moi faisons un album par an. Il est d’ailleurs entrain de dessiner mon troisième scénario. Il en est à la douzième ou quatorzième page. Et quand il en sera à la page 25, je sais que je devrais me mettre à l’écriture d’un nouveau scénario. Il me faut 2/3 mois pour en écrire un. J’ai un tempérament plutôt rêveur et contemplatif. Entre deux scénarios ou deux albums, je peux rester beaucoup de temps à ne rien faire. Mais quand je m’y mets, je peux faire des journées de 18 heures d’affilée.

Comment définiriez-vous votre Marsu ?
Le Marsu est un personnage extrêmement difficile à saisir. Il ne parle pas, et surtout il ne pense pas. Il est donc extrêmement difficile de construire une aventure autour de cela. C’est très « casse gueule », il faut vraiment trouver un ressort particulier. C’est ce qui fait que le Marsu est un gros consommateur de scénaristes. Franquin a eu une idée magistrale, celle décrire la vie du Marsupilami.


Maintenant que c’est fait, il faut impérativement trouver autre chose. Quelque chose pour l’embêter ou pour l’attraper, car sinon il resterait dans sa forêt et il ne se passerait rien ! J’ai lu dans des forums que l’on me reprochait de trop utiliser ce ressort de la « Chasse au Marsu », ce qui fait que dans les 2 albums suivants on ne le chasse pas. Mais cela reviendra sans aucun doute. Quand j’ai abordé ce personnage, je me suis dit « je veux retourner dans la forêt ». C’est ce qui m’a aidé. J’ai aussi voulu mettre les indiens Chahuata et l’aspect Chamanique en avant. Cela a vraiment apporté une autre dimension. J’ai donc fait des recherches sur le sujet, je suis allé sur des sites internet de légendes amazoniennes. J’ai ainsi utilisé des structures de récits utilisé par les indiens. J’ai aussi ajouté des animaux étranges d’Amérique du Sud. C’est ainsi que le Marsupilami est redevenu le roi de la jungle. C’est une sorte de retour aux sources.


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samedi 22 septembre 2007

De la Bd au cinéma d'animation: Olivier SAIVE, interview par Christine BLANC

Olivier SAIVE est né à Rocourt (Liège-Belgique) le 31 août 1963. Il fait ses humanités anciennes en section latin-sciences en1982 au Collège Saint-Louis, Liège. Après une semaine de cours, il se lance dans la grande aventure de la bande dessinée. C'est après son service militaire en 1985 dans l’artillerie qu'il sort en 1984 son premier album.
Nous avons rencontré Olivier SAIVE à l'occasion du Festival de la BD à Roquebrune en 2007. Et parmi ses amis présents, le trio de grands talents: Fabrizio Borrini, peintre et dessinateur , Eric Maltaite et Stephan Colman qui l'ont aidé dans le métier de dessinateur de BD.
Olivier pour vous, le dessin, c'est inné ?
Le dessin, en tant qu'idéal et moyen de communiquer, oui... Mais la technique du dessin, c'est de l'entraînement... comme un sportif !
Comment êtes vous venu à la BD ? A quel âge avez-vous commencé à dessiner et quel âge avez-vous aujourd'hui ? Y a-t-il un âge minimum ou maximum pour se mettre à dessiner ?
Lorsque j'avais 3 ou 4 ans, je dessinais des personnages avec des bulles et des zig-zags qui étaient censés représenter du texte. Disons que c'était déjà de la BD. Mais je suis devenu pro le jour où mon premier album est sorti. J'avais 20 ans. J'ai maintenant 44 ans. Et je pense que l'important n'est pas l'âge mais la qualité du travail. Je n'ai pas dit qu'il fallait être un virtuose du crayon pour faire ce métier. L'important, c'est de faire passer le message qu'on veut. On raconte une histoire et on doit être compris et intéresser les lecteurs visés. Si on se met tard à la BD, on a sans doute moins le temps de devenir un virtuose du dessin, mais on a une expérience qui, souvent, compense. Bref, l'âge on s'en fiche, l'important, c'est ce qu'on raconte.

Que représentent pour vous des Festivals comme celui de Roquebrune sur Argens ?
Une occasion de sortir de chez soi, de voir des copains, rencontrer un public et faire la fête... si possible au soleil.

Comment avez-vous rencontré Stéphane Colman ? Que vous a t'il apporté du point de vue professionnel.
Comme moi, il habite à Liège. J'ai rencontré Stéphan, en même temps que le groupe de jeunes dessinateurs qu'il formait avec Eric Maltaite (le fils de Will), et Fabrizio Borrini, qui me les a présentés. Stéphan était un peu le meneur de la bande. Son charisme et la qualité de son travail m'ont certainement attirés vers la flamme de la BD. J'ai bien profité de ses conseils au début. Depuis, on partage nos expériences et c'est super.
Quel auteur/artiste vous a le plus apporté au niveau personnel, et professionnel?
Franquin, même si je ne l'ai pas beaucoup rencontré, c'est vraiment lui qui a marqué ma vie et qui m'a donné l'envie de faire ce métier.


Comment définiriez-vous votre style?
Ecole de Marcinelle, franco-belge, humoristique classique... gros nez !
Qu'est ce que cela vous fait de le retrouver à Roquebrune, quelle sont vos relations aujourd'hui avec Monsieur Colman ou les autres artistes présents?

Cette question trouve sa réponse plus haut... car Stéphan est devenu, depuis mes débuts, un de mes grands amis. Je suis toujours ravi de partager des moments avec eux. A Roquebrune, vu que c'est le président du festival qui invite ses potes, et vu qu'un autre de mes grands amis est justement Luc (Batem), nous nous sommes retrouvés entre amis. Et on a bien rigolé, comme toujours. Même nos femmes s'entendent à merveille.

La plupart des dessinateurs ont un surnom, pourquoi pas vous?
Pourquoi faire ? Ce sont des modes... Ou alors, vraiment, quand on a un nom difficile à retenir ou à écrire... Moi, ça va.
Avril 2007 Sortie des "Foot Maniacs" tome 5 chez Bamboo

Pub, dessins animés, BD, ordinateurs? Pouvez vous nous parlez de votre parcours, de vos outils et méthodes de travail ?
Je communique par le dessin d'humour. La première fois que quelqu'un est venu me demander de faire un dessin animé, j'ai accepté ça comme un challenge technique, mais pas comme un travail tout à fait différent. Dans ma carrière, j'ai touché à toutes les déclinaisons qui découlent de la création d'un univers imaginaire : la BD avec son scénario, le dessin animé, la publicité et les produits dérivés. Question technique, j'ai également essayé un peu de tout... encrage sur papier, gouache, aquarelle, ... et maintenant j'ai une palette graphique écran sur laquelle je dessine directement. En fait, je crois que j'aime savoir de quoi on parle dans le domaine qui est le mien. Et ça m'amuse beaucoup. C'est mon côté gadget. Donc je n'ai pas vraiment de méthode de travail fixe puisque je m'adapte au matériel et à ce qu'on me demande.

Chaminou, Foots-maniacs, Marsupilami quelle est la place de ces thèmes et personnages dans votre parcours ?
A part à mes débuts, je n'ai pas eu souvent l'occasion d'exploiter mes idées et créations personnelles. Et une reprise (quand elle reste dans mes cordes), c'est un challenge intéressant à relever.Chaminou est en plus créé par un de mes auteurs favoris, Raymond Macherot. Il l'a créé en 1963, l'année de ma naissance. C'est un peu comme si Macherot avait été mon papa BD ! Pour le Marsupilami, je ne suis qu'un occasionnel qui donne un coup de main à un ami un peu débordé par le travail et le succès. Pour les Foot Maniacs, Olivier Sulpice (éditeur Bamboo et co-auteur à la base de cette série) cherchait quelqu'un et j'ai accepté. Et, cerise sur le gâteau, je m'entends à merveille avec cet éditeur.

Que conseilleriez-vous aux artistes en herbe qui souhaitent percer dans le domaine du dessin et de la BD ?
L'ingrédient indispensable est la passion. Si on y met de l'honnêteté et son imagination, à force de travail, on arrive toujours à quelque chose. Il faut parfois un peu de chance. Mais tout dépend de nos propres exigences. C'est un métier ou il faut être patient car il faut énormément travailler.

Vous êtes aussi coloriste. Est-ce un métier d'avenir si l'on prend en compte l'évolution et le développement des programmes informatiques ?
Oui puisque la technologie permet de travailler plus vite et de faire des choses qu'on peinait à faire... Comme par exemple, peindre à l'aéro. C'était un travail de dingue avant. Maintenant, c'est très facile avec un ordinateur et Photoshop (pour ne pas le citer). Le coloriste est payé 75 euros (prix moyen) par page coloriée. Il doit donc en faire au moins deux par jour. Et seule la technologie peut aider à y arriver.

Avez-vous des mentors, des maîtres en dessin ?
Franquin (déjà dit plus haut), Morris, Tillieux, Macherot, Will, Peyo, Uderzo, etc. etc.
Que représente la musique dans votre travail ? Vous aide-t-elle ? En jouez-vous, qu'écoutez-vous
J'ai tenté d'en jouer car c'est un de mes rêves d'enfant... Mais je manque de tempsJe peux dessiner avec musique ou sans. Cela dépend en fait de mon humeur.

Comment se dessine l'avenir pour vous ?
J'ai de quoi faire ! Chez Bamboo, j'ai rencontré Hervé Richez, qui est un type formidable avec qui je m'entends vraiment bien. J'aime son humour. Nous avons décidé de travailler ensemble et notre projet vient d'être pris chez Dupuis. Nous sommes, je l'espère, à l'aube d'une grande aventure !
Avez-vous des envies particulières de collaboration avec des scénaristes ?
J'ai une frustration car j'ai travaillé avec Raoul Cauvin sur "Tatayet", une série humour qui découlait de la marionette du ventriloque Michel Dejeneffe. Malheureusement, nous avons dû arrêter, alors qu'il semblait que la série allait marcher. Depuis, Raoul, débordé, n'a jamais plus eu le temps de développer une série avec moi, et j'en suis bien triste. Donc si un jour, même pour une histoire, on se retrouvait, j'en serai ravi.

Lisez-vous beaucoup de BD ?
Moins qu'un amateur éclairé, mais forcément plus qu'un lecteur moyen.

Dans le paysage de la bande dessinée actuelle, qu'est-ce qui retient votre attention ?
Toujours les mêmes ingrédients. Mes derniers coups de coeur ont été la série "Lincoln" des frères Jouvray, "le retour à la terre" de Larcenet et Ferri, "Green manor" de Bodard et Velhmann, ... et bien d'autres mais je ne vais pas y passer la nuit.

Quand vous ne faites pas de la BD, qu'est-ce que vous faites ?
Je voyage avec ma femme et mes enfants, je vois mes copains, je fais de l'escrime... Mais je fais de la BD pratiquement toute ma vie et tout le temps !
Quels sont les personnages que vous aimez dessiner?
Je ne dessine pas de personnages que je n'aime pas dessiner.

Quel est le personnage qui a le plus de relation avec votre personnalité ?
Il y a de moi dans tous, donc je ne peux pas en sortir un du lot.

Quels sont vos prochains projets ?
La nouvelle série "les poulets du Kentucky" chez Dupuis et la suite des "Foot Maniacs" chez Bamboo.
Quelles sont les 3 questions que vous aimeriez que l'on vous pose ?
Riri, Fifi et Loulou me demanderaient tous les trois ensemble "La vie est belle ?"

Quelles sont les réponses?
Je leur répondrais trois fois "oui"
Et les 3 que vous n'aimeriez pas qu'on vous pose, et leurs réponses?
Puis il me demanderaient "Veux-tu changer de métier?"Et je répondrais quand même "Non", "Non","Non"
La suite de l'entretien sur http://www.inter-activities.blogspot.com/, Fly Me To The Moon
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samedi 8 septembre 2007

De la Musique à la BD, Entretien avec JANRY, par Christine BLANC



Les amateurs de Bande Dessinée connaissent bien le JANRY qui a commencé sa carrière en dessinant les planches des décors de Cubitus, qui a poursuivi avec la reprise des Aventures de Spirou et Fantasio et continue aujourd'hui avec beaucoup de succès à publier Le Petit Spirou. Les passionnés, eux, savent tous par exemple qu'il est né en 1952 à Jadotville au Zaïre, et qu'il vit à Bruxelles depuis qu'il a dix ans.
Mais qui savait, jusqu'à aujourd'hui, que JANRY et sa bande de joyeux drilles ont en commun un violon d'ingres? Pour ces artistes nés, d'un récitatif de BD à celui d'une partition musicale, il n'y a vraiment qu'un trait!

Janry à la basse, par JANRY.


D’où vous est venue l’idée du Boys Bande Dessinée ?
Cela remonte à 12 ans. Ce fut une initiative du rédacteur en chef de Spirou de l’époque qui avait remarqué que beaucoup de ses dessinateurs étaient aussi musiciens. Nous avons donc formé un groupe … qui ne devait durer pas plus longtemps que la Tour Eiffel ! Le but premier était tout simplement d’animer les réunions de la rédaction. Il y avait là Midam, le regretté Yvan Delporte, Thierry Tinlot, Frabrizio Borrini et d’autres. Nous ne sommes pas des musiciens, simplement des auteurs de bd qui se débrouillent ! Pour ma part, je suis arrivé plus tard. C’était marrant, et en plus cela permettait d’animer les nombreux festivals de bd existant en faisant autre chose que des dédicaces. Nous avons donc commencé à faire des concerts dans le but d’attirer de nouveaux amateurs de bd. Prenez un festival comme Roquebrune. C’est un jeune festival, mais on sent déjà que les spécialistes et les collectionneurs viennent en nombre. Or, c’est un « peuple conquis ». Ils font preuve d’une patience extraordinaire et sont prêts à faire la queue pendant des heures pour avoir une dédicace ou un dessin. Ce ne serait pas le cas de « novices ». C’est pour cela que la musique nous semble être une ouverture intéressante. Les festivals commencent d’ailleurs à s’y intéresser, mais beaucoup d’entre eux n’ont pas perçu cet intérêt. Nous avons donc commencé avec 20 à 30 dates par an, puis les choses ont baissé. Qu’importe, on apprécie encore plus chaque concert dans des festivals qui ont réellement compris le concept.

Cela vous plairait-il de vous produire à Roquebrune ?
C’est tout à fait possible !... J’en ai assez de ces festivals trop réducteurs. La bd est un monde de création. Créons donc sous l’angle de la bd ! C’est ainsi que nous avons transformé les paroles de classiques de la chanson. Nous avons par exemple une chanson sur les maires qui font des festivals de bd pour épater le citoyen ! Il y a trop de festivals de BD. Il en existe plus que de jours de la semaine ! Et nous, les dessinateurs, nous sommes des gentils et on se laisse souvent prendre. Alors on exprime cela dans nos chansons !

Dimanche, 9h30. File d'attente pour la séance de dédicaces de 15h de Janry.


Avez-vous un projet d’album ?
Oui. Nous avons tout ce qu’il faut du point de vue artistique et musical. Il ne nous manque qu’un peu d’expertise en matière de réalisation. Je suis allé jusqu’à créer un studio chez moi ! Nous aimerions bien faire un album de bd avec le cd dedans. Un objet complet. Ce serait un peu comme un dictionnaire de la bd, avec des anecdotes sur le métier, sur les hôtels des festivals, les séances de dédicaces, etc. La bd vue par ses auteurs, en quelque sorte. Quelque chose d’un peu impertinent. On pourrait même envisager un dvd sur nos histoires de dédicaces. Je me souviens par exemple d’un type qui a attendu trois heures pour rencontrer un auteur et lui dire : « c’est vous qui faites ça ? Eh bien c’est de la merde ! »
De plus, cela nous intéresserait vraiment de produire nous mêmes, de voire l’envers du décor, de comprendre comment nos éditeurs s’enrichissent sur notre dos ! On passerait ainsi du Côté Obscur de la Force !





Quel est le style de vos chansons ? Quel serait l’esprit de l’album ?
Nous aimons brouiller les pistes au maximum ! On pourrait imaginer par exemple un slow d’été joué dans le style de Nirvana ou un air latino joué à la Jimmy Hendricks. Sans oublier les Beatles !

C’est vraiment une façon à vous de faire de la musique !
Mais cela va encore plus loin. Nous aimerions que nos représentations soient plus que des concerts. Ce serait un spectacle avec acteur. Par exemple, on pourrait avoir une parodie de collectionneur qui interromprait sans cesse le concert pour avoir son dessin par tous les moyens ! Cela permettrait une véritable interactivité entre ces deux média a priori éloignés que sont la musique et la bd.


Cette interactivité a déjà été tentée, je crois ?
C’est vrai, par Cosey, l’auteur de Jonathan, mais c’était très différent. En fait, il conseillait tel ou tel disque, comme les Pink Floyd, pour la lecture de ses livres. Mais cela était trop réducteur car cela imposait quelque chose. Nos lecteurs sont pour la plupart des ados et de jeunes adultes. Ils ne cherchent pas à ce qu’on leur dicte la façon de lire leurs bd ! Ceci dit, il est vrai que peu de dessinateur dessinent sans musique. Moi le premier, j’en mets souvent quand je travaille à un album. Par exemple, pour La Frousse aux Trousses, j’écoutais du Jean-Luc Ponty. Et pour Spirou à New York, j’écoutais du Pantera. J’écoute souvent des musiques violentes pour les scènes d’action. Une musique qui corresponde à l’atmosphère de la planche. Finalement, c’est un très petit pas qui sépare la bd de la musique.

Comment êtes vous venu à la musique ?
J’ai commencé à 40 ans, j’ai choisi la basse parce qu’il n’y avait que 4 cordes pour 5 doigts. Cela m’a paru un très bon rapport. Puis il a eu des rencontres dans différents festivals.


Vous parliez de proximité entre la BD et la musique. Pourtant rien n’est plus éloigné que la scène et le studio du dessinateur.
Vous avez raison, mais le fil rouge c’est la création. Tout comme la musique, la BD est un voyage. Mais nous les dessinateurs, sommes tellement introvertis que nous avons besoin de l’éditeur, comme intermédiaire entre le public et notre œuvre. Sur scène, c’est une confrontation immédiate. On a une perception directe du succès ou non. C’est une sorte de mise à l’épreuve qui nous permet de ressentir très fort les vibrations. La BD est un milieu de solitaire, alors que faire de la musique entre copains, ça soude ! A tel point que je comprends mal les groupes qui se séparent. Une chanson, cela dure 4mn environ et cela ne tient que si on est vraiment tous ensemble. Alors que sur un dessin, on peut gommer ! De fait, avec mon groupe, nous sommes les meilleurs amis du monde ! Nous partageons les mêmes galères et les mêmes bonheurs. J’ai joué et je joue toujours dans d’autres groupes. Mais pratiquement tous ce sont arrêtés au bout de 8 mois, 1 an. Avec le Boys Band Dessinée, cela fait onze ans que cela dure et cela continue. Certains ont bien pensé partir, ont hésité, mais finalement ont mordu leur chique pour rester de peur de rater quelque chose.

Quels sont les goûts musicaux de l’orchestre ?
Nous sommes tous amateurs de musiques de qualité. Luc par exemple, est un fan de Zappa, du Jazz Rock des années 70 & 80, de Chick Coréa, mais aussi de Mike Brandt (pour rigoler). Nous sommes très ouverts. Pour ma part, j’aime autant Joe Dassin, que Tryo ou Miles Davis.
J’aime aussi beaucoup certaines musiques de film de Philip Glass et la musique de la Guerre des Rose. Est un menteur l’artiste qui dit ne s’intéresser qu’a son type d’expression.

Que ce soit en BD ou en musique, vous parvenez vraiment à nous faire partager votre passion.
L’auteur de BD, c’est une sorte de capitaine de navire aux commandes de tout un univers. Et le miracle c’est de donner envie au lecteur de tourner la page. Je dois à ce métier de tout faire pour attirer du monde, que ce soit à travers la BD ou la musique. C’est ainsi que je suis toujours prêt à donner des cours de BD dans les classes, car je sais qu’il y aura toujours un jeune qui accrochera. Un auteur est un animal étrange qui a deux univers : le plancher des vaches et son propre monde. Et il y a autant de monde que d’auteurs et donc autant d’invitations au voyage. Alors, virez votre TV, et découvrez tous ces univers qui vous grandissent car ils donnent toujours un choix !



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vendredi 7 septembre 2007

Interview Part 2 de Batem, Roquebrune 2007, Festival de la BD

Pouvez-vous nous parler de votre relation avec André Franquin ?
Je suis un fan absolu. Je l’avais déjà croisé à la SEPP. Et puis un jour les éditions Rambaldi ont voulu sortir une collection sur Gaston et il leur fallait un dépliant illustré. Ils ont demandé à Franquin, qui n’a pas pu le faire, mais qui les a renvoyés vers moi. Vous l’imaginez, j’ai accepté tout de suite ! J’ai dessiné toute la nuit pour cela et j’ai envoyé mes dessins dès le lendemain matin. Puis Franquin est repassé à la SEPP. Nous nous sommes retrouvés dans un coin autour d’une bière. Et il m’a dit : « vous dessinez mieux Gaston que le Marsu ! » Il m’a donné tout un tas de bons conseils. Je ne sais plus si le dépliant a été finalement publié, mais le plus important c’est qu’il a permis cette rencontre ! Et un an et demi plus tard il m’appelait pour dessiner les nouvelles aventures du Marsu. A partir de là, nous nous sommes vus une a deux fois par semaine. J’allais chez lui, pour faire un découpage sur un scénario. Je l’ai beaucoup observé. Vous savez, mon principal talent, c’est peut être tout simplement d’être sympathique ! Notre amitié est née de là. J’allais en vacances chez lui avec ma famille et mon chien. J’avais ma propre chambre.



Et aujourd’hui, c’est le Marsu qui préside ce 6ème Festival de Roquebrunes !
C’est très émouvant pour moi de me retrouver autour de tous ces artistes et notamment côtoyer TIBET, qui fait partie des dessinateurs que j’admirais étant jeune et qui donné envie de faire ce métier. Moi, j’ai plus le sentiment d’être la nourrice du Marsu qu’autre chose. En tant que parrain du festival, après 4 années comme simple invité, c’est moi qui ai choisi qui faire venir pour cette sixième édition, car j’aime aller admirer mes collègues en plein travail.





Le Marsu a aussi les honneurs de la télévision. Pouvez-vous nous parler de votre rôle sur la série animée ?
Je suis très heureux du succès de cette série. Nous préparons actuellement la troisième saison dans laquelle je suis plus particulièrement impliqué. J’ai crée de nouveaux model sheets et un nouveau design. Souvent sur une série tirée dune BD, le personnage vous échappe. Mais là l’éditeur est aussi coproducteur et il a réussi à imposer notre présence sur cette troisième saison. Ce genre de série permet de faire venir de jeunes lecteurs à la BD et le plus amusant, c’est que les petits lecteurs d’aujourd’hui sont les enfants d’anciens lecteurs.

Quel genre de relation entretenez-vous avec vos lecteurs ?
Outre les festivals comme celui-ci, je reçois beaucoup de courrier. Mais j’essaye de faire attention à ne pas me laisser submerger par cela. Je le souviens que le créateur de Martine passait 6 mois de l’année à créer ses albums et les autres 6 mois à répondre au courrier ! Rires.

Merci à Luc Collin pour cet interview, son dessin dédicacé et le merveilleux moment qu'il nous a consacré!

Merci à Jérémie pour la prise de note ;-)

A suivre...
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mardi 4 septembre 2007

Entretien avec Batem - Part 1


Batem, pouvez-vous nous dire à quand remonte votre passion pour le dessin ?
Tous les enfants dessinent. Mais un jour, ils s’arrêtent et se tourne vers autre chose : les poupées, la tv…Moi j’ai continué. Je n’étais pas un garçon dépressif, mais juste un peu anxieux. Le dessin était pour moi un refuge. Vers l’âge de 4 à 6 ans, je me mettais dans un coin pour dessiner. C’était dans la cuisine de mes parents. Il y avait là une table roulante avec un rebord. C’était vraiment inconfortable, mais c’était mon coin. Et puis il y a toujours eu de la Bande Dessinée à la maison, car Papa était abonné au Journal de Spirou. J’ai bien pris quelques cours de Bande Dessinée à l’académie, mais je ne dessinais que pour moi à l’époque. Et puis j’ai fait du Scoutisme. Là, on m’a demandé quelques illustrations. Cela m’a décoincé.


Après cela je suis allé à l’Institut des Beaux Arts à Saint Luc de Liège. Je voulais y étudier la restauration de monuments anciens, mais cela demandait 7 ans d’études, j’ai donc changé de couloir. J’ai étudié l’illustration avec option BD. Puis ce fut la galère, les portes des éditeurs qui s’ouvrent pour mieux se refermer immédiatement. Plus tard je me suis marié et quand j’ai vu le ventre de mon épouse s’arrondir, j’ai téléphoné à la SEPP (Société d'Edition, de Presse et de Publicité), une société-sœur des Editions Dupuis qui travaillait sur un projet de dessin animé sur le Marsupilami, à l’insu de Franquin et j’ai été embauché. Mais un jour, Franquin est passé et a vu mes dessins. Quelques temps après, quand il s’est agit de faire relancer le Marsupilami en BD avec Marsu Productions, l'épouse de Franquin lui a dit de m’appeler. Il m’a téléphoné et m’a demandé d’être le nouveau dessinateur du Marsupilami. Ce fut vraiment un coup du destin.



Vous avez vécu le rêve de tout jeune désirant devenir artiste…
J’ai eu une chance de feu. J’ai vécu la galère pendant deux ou trois ans et d’un seul coup je suis entré par la grande porte. Cela m’a permis de faire aussi autre chose : des caricatures de presse, des toiles, des pochettes de cd…
Le vrai problème de la BD, c’est qu’on produit 4000 nouveautés par an. A part les locomotives comme le Marsupilami, et d’autres, le temps d’exposition d’un album n’en est réduit qu’à une dizaine de minutes. Rien qu’ici à Roquebrunes, un éditeur a sorti 107 numéros Un ! Ceci dit, si un jeune a envie de dessiner, je ne peux que l’encourager. Il faut qu’il dessine, dessine et dessine encore et pas forcement de la BD. Moi j’avais envie de dessiner et j’ai fait de tout. Des scénarios pour Peyo, des models sheet pour les Snorkles… Il faut rester humble et y aller, tout accepter.



Y a-t-il des réseaux à connaître ?
Non, on frappe à toutes les portes et de fil en aiguille on arrive à se faire connaître. Il faut travailler, dessiner, persévérer et rester humble. Et ne pas oublier le dessin d’après nature. Même si on fait de la BD, il faut savoir dessiner un pli de chemise, sinon, on plonge dans les tics et cela se voit.


Pourriez-vous aider un jeune à se lancer ?
Je pourrais toujours le présenter à mon éditeur. J’ai un atelier ou je travaille avec sept autres dessinateurs, où le rédacteur en chef de Spirou vient parfois faire ses « commissions ». Mais le coté piston n’existe pas dans le monde de la BD.



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6ème Festival de la BD, Roquebrune sur Argens (83), 1 & 2 Septembre 2007

Il est des manifestations auxquelles on ne regrette pas d'avoir assisté et qui méritent particulièrement d'être connues et/ou reconnues.
Ce Week End du 1er et 2 Septembre 2007 à Roquebrune sur Argens a eu lieu la Sixième Edition du Festival.
Que l'on soit novice, amateur, collectionneur ou passionné fou, chacun a trouvé sa place et son bonheur à l'occasion de ce Week End précédent la rentrée.

Inter-activities était là, et vous promet des surprises de taille dans les prochains jours. Surveillez bien les mises à jour de cette nouvelle chronique...

En attendant de les découvrir, je vous propose de découvrir le "Casting" de cette 6ème édition du Festival, et de vous les présenter a travers leur bio.

Etaient présents les dessinateurs suivants:
Batem
Borrini, Fabrizio
Serge Carrère
Stéphane Colman
Dany
Alain Dodier
Olivier Grenson
Marc Hardy
Janry
Laudec
Maëster
Eric Maltaite
Jean-Frédéric Minéry
Olivier Saive
Tibet
François Walthéry


Au programme, petits et grands ont pu profiter:

Samedi 1er septembre :

A 9h: ouverture du festival avec la vente de B.D. neuves et d'occasion, dédicaces de jeunes talents régionaux, spectacle de rues...

De 11h à 12h30: surprise prévue par les auteurs

14h45: parade des auteurs en Harley Davidson

De 15h à 18h: séance de dédicaces


Dimanche 2 septembre :

A 9h: ouverture du festival avec la vente de B.D. neuves et d'occasion, dédicaces de jeunes talents régionaux, spectacle de rues...

A 14h45: parade des auteurs en Harley Davidson

De 15h à 18h: séance de dédicaces

17h: vente aux enchères d'une pièce unique (à découvrir le jour même), au profit d'une association. Et encore beaucoup d'autres animations tout au long du week-end...

A suivre...
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La vente aux enchères

Une vente aux en enchères a été organisée au profit de l'épicerie solidaire de Roquebrune Sur Argens et qui aura permis de réceuillir 4 640 Euros.
Les mises à prix étaient de 150 euros, et les pas d'enchères de 30 euros.


Fabrizio BORRINI : 150 euros



Stephan COLMAN : 180 euros



DANY : 270 euros


Alain DODIER : 150 euros







Olivier GRENSON : 210 euros


Marc HARDY : 430 euros



JANRY : 500 euros


LAUDEC : 280 euros



MAESTER : 400 euros



Eric MALTAITE : 150 euros



Olivier SAIVE : 150 euros


TIBET : 780 euros




François WALTHÉRY : 340 euros



BATEM : 500 euros


Serge CARRERE : 150 euros





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